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Le carnaval de Binche

Le carnaval de Binche

04 avril 2024

Le carnaval « de type binchois » se célèbre dans toute la Région du Centre, mais c’est à Binche qu’il demeure le plus codifié et le plus traditionnel. Les personnages principaux en sont les Gilles, qui dansent au son des 26 airs traditionnels du carnaval, sons qui sont joués par une batterie (sorte de petite fanfare) composée de cuivres, de tambours (en général, on compte six tamboureurs par batterie) et d’une grosse caisse (parfois deux dans d’autres villes). Les festivités se déroulent en deux parties : le carnaval proprement dit et l’avant-carnaval, temps des « soumonces ». Le carnaval commence 49 jours avant Pâques et les soumonces six semaines avant les trois « jours gras ». Contrairement à leurs homologues des villages environnants, les Gilles binchois ne sortent que le Mardi-Gras et doivent respecter certaines coutumes (ne pas se déplacer sans l’accompagnement d’au minimum un joueur de tambour, ne pas s’asseoir en public, ne jamais être soûls, être obligatoirement Binchois d’origine, d’autres contraintes existent). Le Carnaval de Binche est élevé au rang de patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO le 7 novembre 2003. Cette date marque un tournant majeur pour notre folklore. Pour la petite histoire, le Carnaval de Binche est le premier folklore à être honoré de ce titre en Europe. C’est son caractère traditionnel et populaire qui lui confère cette réputation de folklore humain, vivant et à nulle autre pareil. Ne dit-on pas d’ailleurs “Il n’y a qu’un Binche au Monde” ? Le Carnaval de Binche fascine. Le Carnaval de Binche, ce sont trois jours d’effervescence. Tout s’agite, les rues du centre-ville sont noires de monde, les sourires illuminent les visages des acteurs du folklore et des milliers de visiteurs qui viennent les rejoindre pour partager ces moments de bonheur.

Qui est le gille de Binche ?

Le costume est uniquement réservé aux hommes issus de familles binchoises ou résidant à Binche depuis au moins cinq ans. La participation au Carnaval de Binche est régie par des règles strictes. Le costume de Gille est constitué d’une blouse et d’un pantalon en jute ornés de 150 motifs (étoiles, lions et couronnes) en feutrine noire, jaune et rouge. Lors de l’habillage du gille, la blouse est « bourrée » de paille à l’avant et à l’arrière, ornée d’un grelot. A la taille, il porte une ceinture de laine rouge et jaune, montée sur de la toile, appelée « apertintaille » et composée de clochettes de cuivre. Une collerette (ou pèlerine), constituée de rubans plissés, de dentelles ou de franges dorées s’attache autour du cou par-dessus les bosses. Sur la tête, une « barrette » (bonnet de coton blanc) et un mouchoir de cou (carré plié de coton placé sous le cou et noué sur la tête pour maintenir la barrette) viennent recouvrir l’ensemble des cheveux. Lors du cortège du Mardi Gras après-midi, le Gille porte un majestueux chapeau de plumes d’autruche. Le Gille ne possède pas le costume ni le chapeau. Il les loue chez le louageur, lequel est spécialisé dans la confection et la location du chapeau et du costume. A Binche, on en compte trois, tous issus de la même famille. Aux pieds, le Gille porte des sabots de bois. Le Mardi Gras matin, le Gille porte son célèbre masque pour se rendre à l’Hôtel de Ville. Fabriqué dans l’atelier Pourbaix, il est fait de toile de cire, décoré de lunettes vertes, d’une moustache, d’une petite barbiche et de favoris. En 1985, la Ville de Binche a déposé le modèle auprès de l’Office européen des Brevets afin d’en avoir l’exclusivité : il ne peut donc être porté qu’à Binche et vendu qu’aux Gilles par le biais de leur société.

Les oranges du gille de Binche ?

Avant le milieu du 19e siècle, le « Gille » offrait du pain, des œufs et des fruits locaux afin d’aider la population à “faire gras” avant le Carême, et d’attirer l’abondance en retour de cette offrande. Ce n’est qu’à partir de 1850 que la tradition change : après la construction de la gare de Binche, on pouvait enfin acheminer à moindre coût des denrées plus rares ou fragiles, et ainsi quelques oranges apparaissent timidement, comme un cadeau précieux réservé aux plus chanceux. C’est à la même époque que les costumes se complexifient et les chapeaux en plumes apparaissent. Suite à cet embellissement seuls les commerçants, les artisans et les bourgeois avaient la possibilité pécuniaire de faire le « Gille »…Mais, ayant plus d’argent, ils pouvaient s’offrir le luxe d’acheter plus d’oranges pour les offrir à la population ! Cela devient un signe extérieur de richesse et de générosité. Si l’orange s’est banalisée, elle a gardé sa valeur de cadeau porte-bonheur. C’est un honneur de recevoir une orange lancée par un Gille, et gare à celui qui ose la relancer dans le cortège !

A la résidence Saint-Vincent, nous avons aussi fêté le carnaval à notre façon… Confettis, serpentins et pinatas, tout était au rendez-vous ! N’hésitez pas à visiter notre page Facebook : Résidence Saint-Vincent Jumet toutes les photos de cette belle après-midi y sont alors un petit clic et c’est parti !

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